10 juillet 2024 - Nocturne à St Avit.

Malgré quelques difficultés de stationnement dues à l’étroitesse du chemin herbeux d’accès, les vestiges de l’église de Saint Avit, haut lieu de spiritualité, avaient rarement connu une telle affluence.
En effet, nous sommes 28 participants (es) pour un parcours de 6 kms et un dénivelé cumulé de 128 m, avec parmi nous, pour diminuer l’âge moyen (très mûr) de notre groupe, cinq jeunes pousses (Flora, Fiona, Ronan, Renaud et le petit Damien, du haut de ces 5 ans et demi).

Nous empruntons le « Cami Romio » petit sentier boisé qui nous amène sud-ouest vers le GR ®36 sur le chemin récemment « encastiné » conduisant à la Caminade.
Le GR® quitte ce chemin pour devenir une petite sente arborée, dont les ronces légèrement invasives subissent la taille du sécateur, accessoire désormais indispensable à tout randonneur.
A chaque intersection, notre benjamin et son acolyte Renaud, place des flèches directionnelles confectionnées avec des morceaux de bois jonchant le sentier, bénéficiant pour chaque kilomètre parcouru d’un encouragement gustatif (avec l’assentiment des parents, bien entendu).

Arrivés à Cubertou, nous prenons un chemin herbeux, direction sud, qui nous conduit à l’altitude sommitale de notre parcours soit 235 m au lieu-dit « Combarmal ».
Sur le chemin de Simon, nous suivons la trouée récemment entretenue sous la ligne électrique, avant de bifurquer vers le Pech d’Auriol où l’intrépide Ronan ramasse quelques girolles.

Après ce léger détour, nous retrouvons la route de Debasse, avant de suivre l’espace récemment défriché de la ligne électrique qui nous conduit directement aux vestiges fantomatiques de l’église de Saint Avit.

C’est au pied de cette église champêtre, assis sur ces contreforts que nous effectuons notre pause repas, avec bien entendu le petit plus randovalien, savoir un apéritif frais accompagné de succulents cakes (merci aux cuisinières).

Afin de remercier nos jeunes pousses, des diplômes de randonneurs ont été édités pour Damien, Renaud, Fiona et Flora, Ronan étant déjà un randonneur chevronné.

Pour finir quelques mots sur cette église dont la construction parait incongrue au milieu de nulle part.

D’après son style, l’église a été construite au XIème siècle, mais les fondations du chœur sont plus anciennes puisque des pierres de taille mérovingiennes y ont été retrouvées.

Le choix du lieu de construction n’est pas dû au hasard. En effet l’église a été construite à côté d’une source guérisseuse et proche d’un carrefour important : un chemin de crête côté est-ouest emprunté par les pèlerins et un chemin nord-sud reliant la forteresse de Pestillac à celle d’Orgueil.
Cette source guérisseuse avait la réputation de rendre les femmes fertiles et surtout de guérir les enfants qui avaient des difficultés pour marcher, d’où la présence sur le corbeau sud de l’arc triomphant d’une sculpture représentant deux enfants aux jambes atrophiées.

La nuit tombante, après d’intrépides manœuvres pour s’extraire d’un stationnement délicat, nous regagnons notre point de départ, attendant mercredi prochain, pour de nouvelles aventures !!!

Portfolio

c'est un piège à mouches...?