11 mars 2018 : Alvignac, Miers (46)
C’est sous un ciel bleu, malgré les prévisions météorologiques pessimistes, que notre troupe composée de 21 membres et d’une voiture suiveuse transportant les denrées solides et liquides, s’est mise en route sur des chemins fréquentés par nos ancêtres à travers le causse de Gramat pour une boucle de 20 kms « environ » autour de Padirac, longeant des sites préhistoriques et géologiques majeurs (sentier d’interprétation des dolmens de Miers, hameau abandonné de Barrières, archéosite des Fieux, hameau de Fialy, gouffre de Padirac).
De Padirac, son château et son église à la charpente récemment restaurée, nous partons vers Miers, village typé avec maison médiévale à encorbellement, puits voûté surmonté d’une croix à ostensoir, également réputé pour sa source thermale (source Salmière à Alvignac appréciée dès les premiers temps de notre ère pour ses qualités diurétiques et laxatives), autrefois haut lieu du tourisme thermal lotois, désormais en sommeil.
De Miers, nous gravissons le Pech de Rhodes, point culminant de la randonnée à 374 m, d’où la vue s’étend jusqu’aux monts du Cantal.
Nous continuons par le sentier d’interprétation de Miers qui nous invite à la découverte de plusieurs dolmens dont ceux de Sabadel, de la Carture et de Barrières et celui remarquable de la pierre levée (architecture de pierre vieille de plus de 7 000 ans, composée d’un tumulus de 25 m de diamètre, dont la table rectangulaire pèse environ 20 tonnes).
Après une lavogne servant d’abreuvoir au bétail et de lavoir aux humains, nous arrivons au hameau abandonné de Barrières, témoignage poignant de l’exode rural, où nous retrouvons pour la pause méridienne notre voiture suiveuse.
Les batteries rechargées, nous déambulons dans ce hameau fantôme à la recherche des temps anciens à travers vestiges de granges et enclos de pierres sèches, accompagnés par notre guide improvisé Valery Jamin, potier, seul habitant permanent du hameau ayant succombé à la magie des ruines.
Comme le dit si bien Gilles Fau « Comment demeurer insensible aux enseignements délivrés dans un silence éloquent par des pans de murs délabrés, des fenêtres ouvertes sur le vide, des escaliers ne conduisant nulle part ».
Nous arrivons ensuite au site des Fieux comprenant sous le vocable d’ « archéosite » un gisement constitué de plus de 25 couches archéologiques sur plus de 10 m de profondeur, accumulées dans un effondrement de la roche calcaire et une grotte ornée non accessible au public découverte en 1964 réputée pour son bouquetin réalisé par piquetage et par la présence de nombreuses mains négatives rouges et noires, précieux témoignage du paléolithique supérieur (- 35000 ans avant JC).
Le voyage se poursuit, à travers des petits chemins bordés de murets de pierres sèches et éclairés par le fleurissement des cornouillers, nous remarquons les emplacements aménagés par le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy pour des observations astronomiques dans le triangle noir de Quercy exempt de pollutions lumineuses jusqu’au hameau de Bouyrissac et à celui de Fialy où un four banal encore en activité nous livre ses secrets.
Contournant le gouffre de Padirac et longeant de récentes truffières, nous revenons au village de Padirac, après une journée bien remplie sous un soleil printanier et plus de 6 h de marche sans oublier de remercier notre voiture suiveuse qui a assuré une maintenance efficace pour le ravitaillement et les fatigués.
Pour plus d’information sur Miers, cliquez ici