14 mai 2024 - Najac - groupe 2.
Groupe 2 : randonnée du matin.
La pluie annoncée est bien au rendez-vous ! ! !
Mais qu’à cela ne tienne ! Une majorité de randovalien(ne)s s’équipe de cape, guêtres, parapluie et autres couvre-chefs pour affronter les éléments sur les chemins des 2 randonnées du jour : l’une de 17km (dénivelé positif de 514m), l’autre de 8 km, (dénivelé positif de 108m), avec un même lieu de départ, le village de Milhars, situé dans le Tarn.
Milhars est un village médiéval, un point de défense pour contrôler l’entrée des vallées du Cérou et du Bonnan. Le bourg castral s’organise en constructions en escargot bâties sur un éperon rocheux en contrebas d’un château féodal dont on trouve des traces vers 1200. Au début du XVIIe siècle le château s’effondra en partie. De 1630 à 1660, Charles de Cazillac-Cessac fit reconstruire le château en promontoire entouré d’un vaste parc. C’est aujourd’hui une propriété privée qui ne se visite pas. Milhars est surnommé le "village des murs" en raison des pittoresques vestiges de son riche passé : remparts, mur d’enceinte avec ses arcs de décharge, portes fortifiées, foirail, ruelles tortueuses, vielles maisons. . . Nous profitons des lieux en déambulant au gré des venelles et des jardins fleuris, toujours sous la pluie, mais dans la bonne humeur et en suivant des sentiers dont certains, dits érotiques, nous laissent rêveurs !
Après ce moment de découverte, les 8 marcheurs que nous sommes partent sur le chemin de randonnée, toujours sous la pluie qui ne cessera pas ! Nous allons suivre la verdoyante vallée du Bonnan, qui contraste avec les milieux secs et caillouteux des causses alentour. Cependant, aujourd’hui, rien de sec ! Nous ne verrons que du vert, encore du vert et toujours du vert, accompagnés par le doux murmure des eaux du ciel et du ruisseau du Bonnan ! Il prend sa source au-dessus de la « Fontaine Mère de Dieu », source qui fut captée par un capucin en 1636 pour conduire l’eau par gravitation dans des buses en terre cuite. Après un cours de 6km, le Bonnan se jette dans le Cérou au lieu-dit « La Garenne ». Notre circuit passe près de la cascade pétrifiante dite « Cascade de la Roque Pépi » (le rocher qui pisse !). L’eau chargée du calcaire des terrains environnants est à l’origine de cette formation spectaculaire : elle précipite le calcaire sous forme de cristaux (tuf) qui encroûtent les mousses par couches successives.
Le long de ce très beau chemin, nous découvrons un lieu improbable : une ancienne grangette abrite une exposition de photos qui présentent la richesse floristique et faunistique de ce petit coin de paradis. Nous passons là un moment hors du temps, et AU SEC ! Qui plus est, une table et quelques chaises nous laissent imaginer un pique-nique romantique au milieu de nulle part . . . Mais nous résistons à la tentation, terminons bien mouillés notre parcours et rejoignons en voiture le groupe 1 pour un pique-nique commun sous l’étroit caquetoire de l’église Notre Dame de l’Ascension à Roussayrolles. Nous découvrons dans l’église les fresques exécutées en 1952 par l’un des grands maîtres de l’icône, Nicolaï Greschny (né en 1912 en Estonie et mort en 1985 dans le Tarn).
Nous quittons nos camarades courageux qui poursuivent leur randonnée de 17km et pour notre part, regagnons le VVF où nous allons essayer de faire sécher nos chaussures trempées et nos frusques dégoulinantes ! Une journée bien arrosée, mais riche de découvertes !