17 mai 2024 - Najac - Belcastel
Najac jour 5
Randonnée Belcastel
Notre randonnée de ce jour au départ de Belcastel (Aveyron), un des plus beaux villages de France, se fait avec les deux groupes. Nous montons tranquillement au-dessus du village après être passés sur le Vieux Pont.
Arrivés en haut de la côte nous redescendons vers le Roc d’Anglars, ruines d’un fort du Vème siècle, qui témoigne d’un passé lointain de Belcastel. Il est composé d’un système de fortification d’environ 20 mètres de diamètre, perché à 50 mètres à pic sur la rivière. Constructions diverses en plusieurs compartiments, plates-formes et fossés faisaient de cet ensemble un poste de défense très efficace. Il protégeait la vallée de l’Aveyron et a servi plus tard de poste avancé à la forteresse de Belcastel.
Les groupes se séparent, et l’un d’eux redescend jusqu’à la passerelle qui les ramènera au village.
L’autre partie du groupe se dirige vers Le Lourdou, composé d’une grotte avec un autel et une statue de Notre-Dame de Lourdes, et d’un chemin de Croix, les stations de ce dernier étant représentées par des croix en bois. Le nom occitan Lourdou doit se comprendre comme « petit Lourdes ».
Puis nous continuons notre boucle pour gagner l’autre rive de l’Aveyron en passant par le Pont Neuf. Nous rejoignons le GR® 62B que nous suivons jusqu’à Belcastel après être passés par le hameau de Mazens-Le-Bas.
L’aire de pique-nique aménagée au bord de l’Aveyron accueille nos deux groupes et comme à notre habitude randovalienne la bonne humeur est bien présente au milieu des bavardages…
Puis le groupe visite l’église et le village accompagné des explications données par Andrée que nous remercions très chaleureusement. Elle a su nous guider vers un patrimoine très riche tout au long du séjour dans lequel se mêlaient randonnées et Histoire.
Il est maintenant l’heure de nous quitter et de rejoindre Puy l’Évêque.
Déjà nous pensons à la prochaine sortie organisée dans une région plus lointaine qui nous permettra de découvrir des paysages maritimes cette fois-ci ! Mais en attendant à très vite sur nos chemins lotois…
Visite de Belcastel (17 mai 2024)
C’est au creux de la vallée de L’Aveyron que nous arrivons sur le site exceptionnel de Belcastel. Nous avançons jusqu’au vieux pont d’où ce village, dominé par son majestueux château, nous offre d’un seul coup d’œil une belle « carte postale » .
Le toponyme de « Belcastel » vient du nom du 1er seigneur Guillaume de Belcastel qui fit construire en ces lieux le 1er château-fort au XIe siècle autour d’une chapelle préromane. Plus tard, au XIV e siècle, la famille de Sauhnac possédant le château, Guillaume de Sauhnac fit ériger le donjon (37 m de haut). Au XV e siècle, pour apaiser les tensions entre deux peuples, les Ségalis et les Ruthènes, Alzias de Sauhnac fit édifier l’église dédiée à Ste Marie- Madeleine puis le vieux pont pour donner accès à la rive gauche où se trouvait l’église. Au centre du pont fut installée une croix du XIIIe sur un petit autel où sont gravées 5 autres petites croix représentant les 5 blessures du Christ. Les Ségalis bénéficiaient de l’église Ste Marie- Madeleine comme lieu de culte tandis que les Ruthènes disposaient de la chapelle du château. A l’intérieur de l’église se trouvent le tombeau d’Alzias, classé monument historique représentant un gisant, les pieds sur un lion ainsi que des statues du XVe s. Quant aux murs de la nef, ils sont ornés d’un chemin de croix contemporain, œuvre d’un artiste de la région, Casimir Ferrer.
Les siècles suivants virent peu à peu le château se dégrader. Il fallut attendre le XXe s pour que l’architecte Fernand Pouillon fasse renaître le château et le bourg de 1973 à 1982. Cette restauration parfaitement menée fait aujourd’hui de Belcastel l’un des plus beaux villages de France.
En déambulant dans les calades (ruelles pavées) , les témoins d’un passé artisanal occupent ces lieux : la Maison de la forge et des anciens métiers ( maréchal- ferrant, sabotier, pêcheur…) .Tous ces corps de métiers et les habitants furent sous la protection du seigneur des lieux en des temps anciens mais ce dernier exigeait de leur part corvées et redevances ( ex : obligation d’utiliser le four banal mais il fallait payer une taxe, la banalité) .
Cette visite a permis de se replonger dans le passé et de savourer la beauté le calme des lieux.