17 mars 2019 : Bonaguil - Lastreille (47)
Sous un ciel menaçant, nous sommes 20 randonneurs (euses) à braver les intempéries prévues par la météo en ce jour de la Saint Patrick pour une randonnée sans grande difficulté de 10,500 kms reliant Bonaguil au hameau de Lastreilles (commune de Saint Front sur Lémance).
Nous partons de l’aire de stationnement située en bas du château, s’imaginant à l’assaut de cette forteresse en longeant les fortifications édifiées par Béranger de Roquefeuil, évitant canonnières à tir rasant, contournant l’enceinte extérieure, débouchant sur l’imposante barbacane au-dessus du fossé creusé dans le roc, bouclier protecteur de la face nord, puis passant devant l’église Saint Michel, nous atteignons l’aire de stationnement haute et pénétrons dans les bois par un chemin élargi par de récentes coupes.
Après examen des panneaux explicatifs sur l’extraction du minerai de fer (minerai exploité dans la région depuis la préhistoire), nous poursuivons notre périple cap au nord en dépassant la ferme de Barras et son magnifique mimosa et obliquons plein Ouest au lieu-dit Laville quittant sentier balisé pour un chemin d’exploitation forestière, découvrons une source-lavoir dégagée où croissent et coassent de nombreux batraciens.
Par des sentiers ombragés, traversant forêt de résineux et de châtaigniers, nous arrivons aux premières maisons de Lastreilles (autrefois commune) devenu simple hameau de la commune de Saint Front sur Lémance, admirons une basse-cour aux nombreuses poules de collection, d’imposants terriers à lapins et arrivons au lavoir couvert, lieu de la pause bien méritée et point le plus septentrional de notre randonnée.
Après avoir admiré un manoir du XVIème dont il ne reste que quelques éléments architecturaux remarquables, transformé en bâtiment d’exploitation à l’abandon, nous arrivons à la fontaine Saint Romain à laquelle on accède en descendant une dizaine de marches en contrebas de notre sentier qui débouche face à l’église paroissiale de Lastreilles, située sur un promontoire isolé du hameau.
Cette église romane dédiée à Saint Romain dont la construction primitive date du XIème siècle (chœur voûté en cul de four, sans chapiteau ni corbeau sculptés) a été remaniée au XVIème par l’adjonction d’une chapelle puis à la fin du XIXème par la construction d’un clocher relativement banal et même au XXème siècle par l’addition d’un bâtiment accolé à l’abside romane.
Difficile de retrouver l’église romane d’origine dans cet ensemble pour le moins hétéroclite.
Dépassant la ferme de Peyroule, nous empruntons une sente boisée également fréquentée par des quads pétaradants et rejoignons le GR 36 au moment où la pluie, initialement prévue, a mis ses menaces à exécution.
Heureusement l’arrivée est proche, malgré un fléchage aléatoire nous arrivons aux fermes du Lion d’Or et de Peyroullé, passant sous les coteaux du vignobles des Ardailloux et admirons le château de Bonaguil par sa façade est, terme de notre circuit au moment où les douze coups de midi résonnent au clocher de l’église Saint Michel.