1er décembre 2024 - Montbazillac.
Randonnée à Monbazillac le 1er décembre 2024
Nous nous retrouvons 23 randovaliens au parking du cimetière de Monbazillac à 9 h 15 pour le départ de cette randonnée de 10 km et 86 m de dénivelé (open Runner 3173326)
Le brouillard à Puy l’Evêque s’est dissipé, le soleil est là avec un petit vent frais qui réveille ceux qui avaient continué leur nuit pendant le trajet, sauf les chauffeurs bien sûr.
La randonnée en boucle va nous porter au château de Bridoire, magnifique château du Périgord pourpre et retour pour un repas au restaurant le Sémillon à 13 h dans le bourg de Monbazillac.
Nous descendons un chemin herbeux et commençons à découvrir ce qui sera notre sujet d’attention majeure au milieu de paysages magnifiques de vignes et bois : les ornières pleines de boue, les flaques d’eau et un terrain très souple loin de nos sentiers caillouteux du Quercy.
Nous sommes d’abord accueillis par les aboiements de chiens protégeant la maison du Jouhan que nous dépassons pour prendre à droite le GR 654 Est. Premières flaques et premières glissades, les bâtons sont de sortie pour rétablir les équilibres. Nous quittons le GR à la Bernasse pour prendre une petite route… de quoi sécher les chaussures.
Nous naviguons au milieu des vignes avec le Château Montdoyen à gauche, fière bâtisse avec ses drapeaux et un vignoble de renommée de Monbazillac. Certains grapillent quelques raisins restés sur les vignes pour goutter et disserter sur le niveau de pourriture atteint : loin de la fameuse pourriture noble qui est le secret du Monbazillac avec le cépage Sémillon, on est plutôt au stade de la pourriture .. noire.
Nous descendons dans les bois dans de superbes allées sous les chênes. Un sanglier fait une apparition furtive.
Puis, à gauche au travers des branches, nous devinons les tours du majestueux château de Bridoire, formidable forteresse construite sur un éperon rocheux. Face à l’entrée du Château, malheureusement fermé au public en hiver, nous faisons la pause-café, admirant un pigeonnier carré sur colonnes à notre droite.
L’histoire du château de Bridoire est riche en péripéties et sa construction s’échelonne du 12 ième au 19 ième siècles.
Partiellement détruit durant la guerre de Cent ans, il est reconstruit et devient protestant en 1560. Il est attaqué et détruit par les troupes catholiques menées par Blaise de Montluc. Il est ensuite reconstruit par Henry IV qui lui donne son style Renaissance. Il est de nouveau assiégé et démantelé sur les ordres du Duc d’Eperon. L’histoire de Bridoire est de nouveau marquée par des évènements au XX ième siècle quand l’Empereur Bokassa en devient le propriétaire.
Laissé à l’abandon et pillé, il est sauvé par une association de sauvegarde locale qui obtient l’expropriation par l’Etat et le classement en monument historique. En 2011, la famille Guyot rachète Bridoire pour le restaurer et l’ouvrir au public. Aujourd’hui Bridoire est le château des jeux et accueille plus de 60 000 visiteurs par an, de nombreuses familles profitant des activités ludiques offertes.
Après cette pause méritée, nous repartons sur le GR 636 que nous quittons rapidement pour nous enfoncer dans un superbe bois mais que de boue : quelques glissades et des genoux à terre. Mais chacun a en tête un sujet, le gué à venir et le passage de la Gardonnette à négocier. Ce ruisseau impétueux a-t-il grossi depuis la reconnaissance faite il y a 15 jours ?
Grâce aux pierres posées dans l’eau et une grosse branche d’arbre prévue pour se tenir, le groupe franchit la Gardonnette sans difficultés, les pieds un peu mouillés pour certains néanmoins.
La remontée vers le hameau les Chambres est aisée, puis bifurcation au niveau du puits. Nous atteignons le vignoble de la Grande Maison avec à gauche la tour du moulin du Pezaud. On marche au milieu des vignes dans l’herbe et chacun essaye de nettoyer ses chaussures.
Retour au parking, changement de chaussures et en route pour le deuxième temps fort de la journée : le repas au restaurant le Sémillon. Nous commençons par une garbure périgourdine qui embaume le restaurant et ravit les palais puis une jambonnette de poulet farcie sauce Périgueux et enfin un vacherin glacé pour dessert, le tout arrosé de Bergerac.
Nous sommes tous ragaillardis prêts pour attaquer le troisième temps fort de la journée, la visite et la dégustation au Chateau du Péroudier.
Nous sommes accueillis par Charles LOISY, le propriétaire, dit Charly, qui, dans son chai, nous fait un exposé plein d’anecdotes et de truculences sur son métier et les règlements pour élaborer le Monbazillac : vendanges à la main en plusieurs passages certaines années pour avoir des grains botrytisés de Sémillon avec le bon niveau de sucres. Nous apprenons les différences entre le moelleux et le liquoreux, le déclassement partiel en bergerac doux certaines années….
Puis nous visitons le chai, admirons les différentes cuves. Nos spécialistes randovaliens de la vigne se donnent à cœur joie pour commenter et poser des questions pertinentes à Charly.
Le clou de la visite est peut-être la sortie à l’arrière dans le jardin à la Française en terrasse avec vue sur les vignes du propriétaire à l’infini, au fond la plaine de Bergerac et une jolie perspective du château de Monbazillac fermé à cette époque.
La dernière réjouissance est la dégustation : Bergerac blanc sec puis moelleux, Bergerac rouge d’abord le Charly puis celui vieilli en fut de chêne et enfin le summum, le Monbazillac avec trois années différentes …. Le tout avec modération renforcée pour les chauffeurs.
Après la dégustation, la queue se forme pour les achats, certains Randovaliens allant jusqu’ à donner un coup de main pour faire les cartons.
Chacun part avec un merveilleux souvenir de sa visite au Château Péroudier, de l’accueil extraordinaire de Charly, le propriétaire.
Il est temps de rentrer…
Quelle belle et dense journée Randoval à Monbazillac.
A de prochaines aventures…..