21 février 2022, Cénac.

Le ciel incertain n’a pas découragé les 6 joyeuses randonneuses qui se sont laissé guider par Philippe vers CENAC, sur un parcours inédit. C’est Danielle, nouvelle venue à Randoval, qui a proposé de nous faire découvrir ces lieux vers lesquels nous n’allons que rarement.
Parmi les marcheuses, notons la présence d’une jeune princesse tout de blanc chaussée qui n’a point hésité à s’affronter à la boue des chemins !
Au sortir du village, rencontre inattendue avec de goguenards flamands roses aux regards égrillards . . . C’est ensuite un dodu bourdon accroché à de délicats pétales, puis « Lou trabal », le « travail » du forgeron, malheureusement à l’abandon. Le printemps nous fait déjà de l’œil : voici des primevères, des jacinthes et des jonquilles, du mimosa, des genêts, des coucous et des violettes . . . Et quelle surprise lorsque nous arrivons près d’un talus couvert de thym sauvage ! Le provençal de la troupe ne se fait pas prier pour en cueillir quelques brins.
Nous suivons en partie le « Chemin des Rogations », ce qui explique le nombre de croix que nous rencontrons durant notre balade. Pour mémoire, rappelons que durant les 3 jours précédant l’ascension, des processions se rendaient jusqu’à ces croix de rogations (rogare en latin = demander), réparties sur les communes, afin de demander la bénédiction divine pour les récoltes et les animaux. Ces croix possèdent souvent un socle important, faisant office d’autel pour y déposer des offrandes.
Sous le soleil, la pluie . . . Et sous le bleu du ciel, le parapluie . . . Mais cela ne dure qu’un instant ! Nous poursuivons notre balade en suivant pendant un moment le cours d’un petit ruisseau au bord duquel nous trouvons une bécasse morte, peut-être oubliée par un chasseur ne sachant pas chasser sans son chien . . . Un peu plus loin, c’est un cœur de pierre tout esseulé qui nous fait signe . . . puis Philippe se met à jouer les « Tarzan » avec des lianes de fortune !
Au retour, nous faisons un tour du village qui possède quelques belles architectures de pierre. Avant de nous séparer, nous allons jusqu’à un point de vue d’où nous apercevons le château de Cousserans en contrebas. Ce château fut construit à la fin du XV° siècle‘(1472 – 1479) dans le vallon de la rivière Le Lissourgue, sur l’emplacement d’un édifice plus ancien. Il servit de modèle pour le château voisin d’Anglars. Les terres de Cousserans faisaient partie au Moyen Age du patrimoine de la châtellerie épiscopale de Belaye, situé à 3km au nord. Sur le linteau d’une des cheminées, se trouve un écu frappé aux armes de Pons del Bosc, chanoine au Chapitre de Cahors et constructeur du château. Actuellement la bâtisse abrite des chambres d’hôte.
Merci à Danielle pour cette idée de randonnée, et à Philippe pour avoir reconnu le terrain !
Une randonnée, avec du patrimoine et de beaux points de vue, qu’il faudra rallonger pour la proposer à celles et ceux qui viennent marcher le jeudi et le dimanche.
Rendez-vous lundi prochain pour un départ vers Pestillac.