23 février 2020 : Circuit de la Lère, Caussade (82)

Aujourd’hui, 23 rando-valiens sont allés au pays du chapeau à Caussade. 10 km de randonnée sur ce circuit qui nous a amenés du cœur de Caussade vers les prémices des Causses du bas Quercy en passant par le parc de la Lère.

Pour une sortie, ce fut la sortie... Randonnée en dilettante dans la plaine. Et oui, pas de côte ou si peu...

Du temps pour parcourir 8 km : oui, et dans notre bonne humeur habituelle. Pose café à Monteil ; apéro, pique-nique et gâteaux en dessert au bord d’un des lacs de ce parc de loisir de la Lère.

En somme, avec le soleil et la nature en démarrage, ce fut un peu comme la première randonnée printanière où nous nous laissons porter par un temps qui n’a que peu de prise sur notre bonheur du moment. Plus que la marche, le facile circuit emprunté nous a coupé de la montre...

Ceci étant à 14 h 00, nous étions devant l’Office de Tourisme de Caussade. Claire, l’animatrice, nous a ouverts les portes que pour nous et la visite du musée de "l’épopée chapelière".

Et alors ? Et alors ? Connaissez-vous Pétronille Cantecor ?

A lui seul ce nom est tout un programme. Il sent bon la France profonde comme disait l’autre. En Occitan, Cantecor signifie quelque chose comme "le cœur qui chante". Née en 1770 à Septfonds Pétronille se remarie avec un agriculteur en 1818. De sa première union avec Jean Cantecor, elle eut 12 enfants.

A ses temps libres elle se mit à tresser de la paille de blé pour confectionner des chapeaux. La "Palhola", la paillole, était née. Ce terme occitan désigne aussi bien le chapeau de paille que la tresse qui le constitue. D’un usage domestique et privé elle dut rapidement faire plaisir à ses voisins, engendrant ainsi une véritable production.

Elle eut alors l’idée géniale de fonder, en 1796, le premier atelier de chapellerie à Septfonds. Cette initiative fut à l’origine de ce qui devait devenir la grande spécialité de la région. De la paille du début on est passé à la laine, au feutre, au textile, au cuir. Les articles vedettes étaient sans conteste le canotier pour les hommes, si cher à Maurice Chevalier, et son équivalent pour les femmes, le gréty.

A sa mort en 1846 de très nombreux fabricants employaient une main-d’œuvre extrêmement importante, comptant jusqu’à 4000 personnes salariées, à domicile pour la confection des tresses et en ateliers fixes pour la fabrication des chapeaux. Pétronille se serait montrée très fière de voir l’un de ses petits-fils, Fortuné Cantecor, améliorer davantage ces activités en introduisant, à la fin du XIXème siècle, l’industrialisation et la mécanisation par l’apport de machines à presser à vapeur et au gaz et de machines à coudre motorisées.

La région, comme tant d’autres, subit de plein fouet la concurrence étrangère mais l’arrivée, à la fin de la dernière guerre, d’Auguste Crambes qui mit au point le chapeau en textile lui permit de mieux résister au déclin inexorable, au point de rester l’un des plus importants centres dans sa spécialité bien que, de nos jours, une vingtaine seulement de salariés perpétuent cette magnifique aventure.

Une bien douce journée...

Pour consulter l’à-peu-près tracé : cliquez ici.
Circuit PR1 balisé en jaune.
Référence sur © OpenRunner : 7323156

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