24 février 2022, Luzech - St Vincent Rive d’Olt.
Forte affluence (24 participants (antes) dont une jeune pousse, Roman) due au retour d’un temps clément exempt de précipitation pour cette randonnée reliant par les hauteurs de la « Cévenne » à l’aller et les bords du Lot au retour, les villages de Luzech et de Saint Vincent.
De l’aire de stationnement du collège de Luzech, direction sud, sur le GR 36, que nous quittons au lieu-dit « Payral » pour emprunter une petite route montant vers le lieu-dit « Roquecave » qui se transforme en chemin pierreux gravissant la « Cévenne de Roubignol », en dévoilant des vues dégagées sur l’isthme de Fumel, l’Impernal, la colline de la Pistoule et au fond du cingle, blottie entre les vignes, Notre Dame de l’Ile.
Arrivant au col de Roubignol (251 m), nous déambulons parmi les nombreuses garriottes qui parsèment le chemin avant d’arriver au hameau de Tourniac à proximité des vignes du château Vincens.
Faisant un petit détour, nous admirons le Menhir de la Pierre-Levée : (menhir de 2,55 mètres de haut pour 1,60 mètre de large avec un trou ovale dans la partie haute).
Puis nous cheminons sur une route goudronnée peu fréquentée, longeant vignes, chênaies et nombreuses garriottes, avant d’atteindre le lieu-dit « Le Pech » et l’aire d’envol des parapentes de Saint Vincent (vol libre cadurcien) dominant le cingle de Luzech.
De là se dévoile un immense panorama, des hauts de Castelfranc à l’ouest jusqu’à la trouée du col de Crayssac à l’est, avec à nos pieds Notre Dame de l’Ile dans son écrin de verdure.
Notre Dame de l’Ile, se situe sur une presqu’ile formée par une boucle du Lot d’une longueur exceptionnelle de 5 kilomètres. Isolée au milieu des vignes, elle suscite tout à la fois curiosité et apaisement. Au XIVème siècle, la chapelle se dressait sur une véritable île, d’où son nom. Un bras du Lot, appelé l’Eylo, l’isolait alors du reste de la boucle. Ce bras, asséché, n’existe plus depuis la fin du XVIIème siècle.
Notre Dame de l’Ile compte parmi les nombreux sanctuaires dédiés à la Vierge construits le long du Lot et vénérés par les mariniers. Jusqu’en 1840, date de la construction d’un canal permettant de franchir l’isthme de Luzech, les rochers à fleur d’eau et les courants violents mettaient en péril les équipages et les cargaisons des gabarres. Ce passage dangereux explique la dévotion immémoriale.
Après la contemplation du paysage, notre troupe emprunte une sente étroite serpentant entre genévriers, chênes et ellébores, dénommée « Les Côtes Vieilles » pour arriver après une descente rapide dans les faubourgs de Saint Vincent.
Retrouvant le GR 36, nous délaissons Saint Vincent en longeant la Bondoire et le canal de dérivation du moulin pour nous enfoncer dans le cingle, suivant, pour certains, le parcours de santé, dont les exercices sont effectués avec célérité et application par notre jeune recrue, et pour d’autres le parcours botanique en bordure du Lot.
Traversant les deux ruisseaux de la combe de l’Ile et de la combe de Pesquié, sous un ciel devenu gris, nous finissons notre périple de 12 kms pour un dénivelé cumulé de 253 m, ayant apprécié le contraste saisissant entre les paysages de la Cévenne à l’aller et ceux du bord de rivière au retour.