24 juillet 2024 - Nocturne N-Dame de l’Île.

C’est par une belle après-midi ensoleillée d’été que nous nous retrouvons 33 pour une randonnée nocturne, à partir de Notre Dame de l’Ile pour une boucle de 6 kms dans l’isthme de Luzech.

Nous cheminons dans les tournières de vignes, longeant des maisons de vigne amoureusement entretenues, avant de scinder notre groupe en deux, les plus hardis entreprenant la montée au calvaire de la Pistoule, point culminant (192 m) de notre périple, les plus calmes suivant le « chemin du milieu » jusqu’au centre-bourg évitant ainsi le calvaire et le chemin de croix.

Au sommet de la « Pistoule » sur le château d’eau enterré, nous distinguons toute la particularité du single de Luzech, de « l’impernal » à la « cévenne » de Caïx, de l’usine hydroélectrique à l’ancien pont ferroviaire, en notant son étroitesse (150 m).

Puis nous descendons la côte de la Pistoule, retrouvons les dissidents, franchissons la place du Canal (canal comblé en 1950) et empruntons la rue de la Ville, en admirant, au passage, les maisons médiévales de l’impasse des Obrades (délicieuses fenêtres géminées), la maison des consuls, la chapelle Saint Jacques (Pénitents bleus), les jardins du presbytères occupés par une joyeuse et festive manifestation avant de disparaitre dans la rue des Mariniers, sous les remparts, pour rejoindre par une porte dérobée la berge du Lot.

Notre pérégrination se poursuit par la rue des balcons et la rue du Barry, puis dépassant l’ancien collège, certains, courageux, longent le Lot, en se frayant un chemin, à la façon d’Indiana Jones, au milieu de broussailles et innombrables orties géantes, d’autres moins téméraires ou plutôt plus prudents, suivent le chemin vicinal qui les conduit au stade.
Les deux parties se retrouvent au bord du Lot, à travers vignes et plantations de noyers, escortés par une colonie de lapins gambadant à la tombée du jour, alors que se dessine au loin la silhouette de Notre Dame de l’Ile.

Après un pique-nique tiré du coffre des voitures, agrémenté de l’apéritif traditionnel, certains pénètrent dans l’édifice dédié au culte de la Vierge, admirent les ex voto maritimes (marque de reconnaissance à la Vierge des mariniers au temps des périlleuses descentes de rivière) et notent les nombreux graffitis qui tapissent les murs, témoignages naïfs des prières et des demandes de protection adressées à la Vierge.

En effet autrefois, Notre Dame de l’Ile était surtout une chapelle de pèlerinage, qui a rassemblé jusqu’à 6000 personnes. A son apogée (vers les années 1850), de chaque côté du chemin mènant au sanctuaire étaient installés de nombreux stands de sucreries et des auberges improvisées. C’est maintenant un lieu de pèlerinage pour toute la population portugaise en lien avec Notre Dame de Fatima.

Ce soir, nous avons perpétué la tradition, en effectuant un pique-nique improvisé dans cet enclos protecteur.

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