28 Février 2022, PESTILHAC

RANDONNEE DOUCE PESTILHAC

Grande affluence pour cette randonnée douce sous un soleil printanier, en cette période de vacances scolaires, qui voit notre troupe adulte (15 personnes) se renforcer de 4 jeunes pousses pour un petit circuit sur les hauteurs de Pestilhac non loin du « castrum » éponyme.

De l’aire de stationnement, à proximité immédiate de l’église, nous partons plein nord vers les lieux-dits « Merigou » et « Laygue » par une petite route goudronnée dévoilant à l’est la carrière de Montcabrier et le hameau de Mazières. Celle-ci se transforme en chemin au lieu-dit « le Theil » en s’enfonçant dans les bois de conifères et en franchissant une limite régionale pour nous propulser en Nouvelle Aquitaine, plus précisément sur le territoire de la commune de Sauveterre La Lémance.

Nos jeunes pousses que rien n’effraie, escaladent avec dextérité les tas de bois amassés le long du chemin. Nous parvenons à la limite nord de notre petite escapade au lieu-dit « Les Escaliers » avant de descendre le chemin vicinal jusqu’à l’embranchement avec la D 58 que nous quittons aussitôt pour traverser une grande châtaigneraie et le hameau des « Espinards ».

Dépassant « Jouandelles », nous remontons plein ouest dans une pinède, à proximité du Mas d’Amour, avant de retourner par le même chemin à notre point de départ en laissant nos jeunes découvrir les joies du « geocaching » (recherche d’un « trésor » dissimulé) et nos ainés l’église paroissiale Notre Dame.

Celle-ci, récemment classée Monument Historique (23 juillet 2020), fut probablement édifiée au XIIème siècle. De l’édifice originel ne subsistent que le chevet et la plus grande partie des murs latéraux de la nef. Le chevet, couvert de lauzes de calcaire, est dépourvu de contreforts ; il est couronné par une corniche à modillons. L’abside est couverte en cul de four. Deux modillons sont ornés, l’un d’une seule tête, l’autre de deux têtes, on aperçoit également sur une pierre de l’édifice une croix cantonnée de boules.
Des désordres importants sur le clocher mur et de nombreuses lézardes ont entrainé sa fermeture aux offices et aux visites.

A lundi, pour de nouvelles aventures.

Quelques mots sur le castrum et sa chapelle castrale :
La chapelle castrale était considérée comme le chef-lieu de l’archiprêtré dont l’édifice primitif remonte à la seconde moitié du XIème siècle, Les ruines de cette chapelle à deux nefs, occupent l’extrémité de l’éperon rocheux sur lequel le site castral de Pestilhac est implanté.
Les deux nefs résultent de l’accolement de deux églises distinctes de dimensions et d’époques différentes.

Les seigneurs de Pestilhac sont connus depuis le milieu de XIème siècle. A cette époque, ils s’associent à leur parent Gauzbert, abbé séculier de Moissac, pour fonder les prieurés de Duravel et de Pescadoires. On peut en déduire que le castrum existait à cette époque. Il fut déserté durant la croisade des Albigeois, les seigneurs de Pestilhac suivant les armées du comte de Toulouse. C’est au milieu du XIIIème siècle qu’ils purent récupérer leur domaine saisi par l’évêque de Cahors depuis 1215.

En 1298, les Pestilhac conclurent un paréage avec le roi de France pour une partie de leur domaine qui donna naissance à la bastide de Montcabrier. Ce paréage leur procura une source de revenu conséquente et permit l’extension de l’ancien castrum. Plus tard, les relations se dégradent entre un des seigneurs de Pestillac, Amalvin et la bastide de Montcabrier.
En effet, les habitants de la bastide sont accusés d’avoir aidé les officiers du roi à s’emparer du castrum. C’est ce qui conduit Amalvin à rejoindre le parti du roi d’Angleterre : il sera déclaré rebelle en 1342. Il pille la région pendant des années notamment Puy l’Evêque, mais sa troupe finit par être interceptée par celle de Montcabrier (ou Marminiac) à Pomarède. Amalvin est tué et le Castrum détruit . . .