5 août 2021, Pech Ugou.
Effectif moyen (15 participants) pour cette randonnée en partie inédite sur les Causses de Grézels du Pech Ugou, des bois de Bonnet et des Combes à l’ouest, au Pech Lasfargues à l’est.
Le départ s’effectue de l’aire de stationnement à l’entrée du bourg de Grézels (place de la Fraternité), puis, après avoir traversé le ruisseau de Saint Matré, nous empruntons, prudemment, la D28, avant, 400 m plus loin, de prendre une sente ombragée qui monte dans la Combe des Ages jusqu’à une carrière de pierres que nous ignorons pour continuer notre ascension, à flanc de coteau, le long des murs en pierres sèches, témoins silencieux des anciennes vignes abandonnées après le phylloxera (1878).
Nous arrivons à une splendide gariotte, restaurée par les bénévoles de l’association Rempart et admirons la vue sur le château de Grézels et le village blotti à ses pieds.
Quelques mots sur ce château : Architecture militaire des XIVe et XVe siècles, restaurée à la fin du XVIe siècle après sa ruine en 1580 lors de sa prise par les troupes protestantes. A l’origine simple tour de guet, le château de plan carré est flanqué de deux tours carrées massives et rectangulaires à l’ouest, et de deux tours cylindriques à l’est. Il se compose d’un corps de logis rectangulaire prolongé de deux ailes et un mur de courtines au sud qui ferme la cour. L’aile nord ayant servi de réserve de pierres pour édifier la maison d’un ancien propriétaire a été pourvue d’une galerie à claire-voie pour assurer l’étanchéité. Le corps de logis présente quatre niveaux.
Nous bifurquons, plein nord pour arriver par un chemin de crêtes à un belvédère qui embrasse toute la basse vallée du Lot et les singles de Prayssac et Puy l’Evêque. C’est, nous dit Jean Marie, le plus beau point de vue sur la vallée, je lui laisse la paternité de cette allégation.
Après une pause-café, nous traversons, plein sud les habitats dispersés des lieu-dit Le Bouge et Salabert par une route goudronnée avant d’apercevoir en dépassant Courrech, le château et le vignoble de Chambert.
Nous continuons notre randonnée par un chemin empierré qui nous conduit au four banal en pierres sèches, avant de descendre par un petit chemin en sous-bois vers Saint Jean de Grézels et sa magnifique petite église.
L’église de style roman date du 12e ou du début du 13e siècle, elle se compose d’une nef unique précédé d’un clocher mur et d’un chœur formé d’une partie droite prolongée par une abside semi-circulaire. Le chœur a été transformé ultérieurement, peut-être à la fin du Moyen Age. La chapelle de la Vierge, construite vers 1750 par la famille de Guiscard, a été réaménagée et décorée dans les années 1850, lorsque, après un miracle, elle devint la chapelle de Notre Dame du Remède ; le porche est ajouté dans les années 1900. Les bâtiments accolés à l’église servaient au Moyen Age de léproserie.
Traversant, à nouveau le ruisseau de Saint Matré et, afin de remobiliser la troupe, nous décidons plutôt que de prendre le chemin plat de Saint Jeanty, d’emprunter un sentier inédit qui grimpe à travers genets et bruyères au Pech Lasfargues et rejoint la piste équestre, avant de descendre plein nord vers Grézels, longeant une récente plantation d’oliviers.
Nous arrivons sur le coup de midi, ponctué par la cloche de l’église, à notre point de départ, ayant parcouru 9,500 km pour un dénivelé cumulé de 327 m.