7 Janvier 2024 - Orliac, en Dordogne.
en attente.
RANDONNÉE DANS LE PERIGORD NOIR ENTRE ORLIAC ET DOISSAT
Par un frais matin d’hiver, nous nous sommes retrouvés 18 courageuses et courageux (peut être également attirés par la promesse d’une galette, épiphanie oblige,) à Orliac, destination inédite, un des plus petits villages de la Région Nouvelle Aquitaine avec une population de 47 habitants (recensement de 2021).
Ce village amoureusement restauré, à l’écart des grands axes de circulation, autrefois arpenté en « mobylette » par notre co-président, mérite le détour avec notamment son église Saint Mathieu que nous découvrirons à la fin de notre randonnée.
D’Orliac nous prenons la direction nord-ouest pour atteindre le relais téléphonique et la ferme de Lacoste, puis nous descendons dans la combe découvrant une source où malgré le froid, s’ébattent quelques têtards.
Traversant sans faire le buzz, le ruisseau La Beuze et coupant la D54 nous remontons le coteau le long d’une grande noyeraie, découvrant une autre source avant d’atteindre le village de Doissat (en occitan Doissac) dont la population est très nettement supérieure à celle d’Orliac puisqu’elle s’élève à 102 (recensement 2021).
Ce village, également en retrait des axes de circulation, admirablement restauré, possède notamment deux trésors et l’une des plus grandes noyeraies d’Europe.
Un premier trésor est caché dans l’église Saint Hilaire (hélas fermée) il s’agit d’une copie par le peintre Alfred Dehodencq d’une œuvre de Raphael : Saint Michel terrassant le démon, tableau très récemment restauré.
Le second est son château acquis fin XVIème par le capitaine huguenot Geoffroy de Vivans (grand compagnon d’Henry IV) qui a subi plusieurs transformations et dont il reste quelques beaux vestiges (murs d’enceinte, corps principal, chai, grange).
Après une pause-café dans le village de Doissat, nous reprenons notre circuit, dans la châtaigneraie et sur des chemins détrempés par les dernières précipitations, traversant le ruisseau de Trompette et s’amusant aux patronymes (chemin des Fontaines, lieu-dit ‘La Sudrie », réunion de gros bonnets devant le panneau indicateur de Saint Pompon).
Tandis que certains baguenaudent à la recherche de pieds de mouton, nous arrivons à la Croix de la Palme, traversons la ferme de La Mothe Basse, avant de reprendre plein nord un chemin boisé qui nous conduit directement à Orliac où, organisation de Rando Val oblige, la commune a décidé de nous ouvrir sa salle communale chauffée qui jouxte l’église au lieu et place de la halle couverte mais ouverte au grand vent.
C’est dans cette salle, qu’après notre pique-nique, fidèles à la tradition, nous partageons la galette des rois accompagnée d’un cidre breton artisanal de Plovan, préalable à notre futur séjour breton.
Puis nous partons découvrir ce petit village si accueillant et notamment son église.
Celle-ci édifiée au XIIe et XIIIe siècles est à l’origine une tour de guet aux murs de pierre très épais et aux façades nues. Une réfection de la décoration intérieure est achevée en 1986 : ajout d’une rosace lumineuse du maître verrier Alain Creunier, statues en bois de noyer de Gérard Aulniac, chemin de croix du peintre tourangeau Gérald Garand qui possède la particularité de mettre en scène la passion du Christ avec, en arrière-plan de chaque station, une maison du village.
De sa première fonction, l’église saint-Matthieu garde un aspect rude et austère : triples fenêtres meurtrières sur le chevet plat et toit de lauzes, également rénové il y a une trentaine d’années.
La commune d’Orliac possède également une halle à l’ancienne, réalisée en 1990 avec du bois fourni par les habitants du village. En 2002, une fontaine, œuvre du sculpteur italien Giovanni Carosi, dénommée La Vie, est venue compléter un patrimoine local dont la qualité a été reconnue par l’attribution du Prix national des rubans du patrimoine.
C’est ainsi que s’est achevée la première randonnée de l’année 2024 en espérant découvrir, aux cours de nos futures randonnées, d’autres trésors patrimoniaux.