9 février 2025 - Bourg de Visa

RANDONNEES AUTOUR DE BOURG DE VISA EN PAYS DE SERRE

L’escapade proposée en pays de Serre, se décompose en deux randonnées d’inégales distances autour de Bourg de Visa.

La première, le matin d’une longueur de 11,500 kms relie le Tarn et Garonne (commune de Bourg de Visa) au Lot et Garonne (commune d’Engayrac), en longeant le ruisseau l’Escorneboeuf qui sert de limite naturelle.
La seconde, l’après-midi vers l’église de Saint Julien de la Motte et le lavoir du Théron soit 6,100 kms, pour un dénivelé de 75 m.

Bourg de Visa marque la limite entre les anciennes régions du Quercy et de l’Agenais. Cet ancien plateau calcaire recèle de nombreuses sources ; en résultent des paysages verdoyants où se côtoient parcelles cultivées, bois et prairies, mais aussi pigeonniers, moulins et chapelles que nous découvrirons sur les chemins de randonnées.

Arrivé au lieu de regroupement, à proximité du cimetière de Bourg de Visa, notre groupe, fort de 17 unités, renforcé par 2 amis lot et garonnais, entreprend une déambulation dans le vieux bourg.

Sur la place du village trône la halle, bâtie en 1892 dans le style des Halles Baltard, reconnaissable par son architecture métallique. La date apparait sur l’un des côtés de la halle, en fer forgé ainsi qu’en ferronnerie les lettres B et V pour Bourg de Visa.

Nous longeons ensuite les cornières, rue couverte entourant la place permettant de protéger les devantures des boutiques, avant de descendre la rue de la fontaine Saint Quirin, fontaine sacrée dont il ne reste plus que le mur en pierre de taille à fronton, qui était l’objet d’une procession annuelle tous les 5 mai et guérissait les ophtalmies.

Sous les brumes ouateuses de cette journée de février nous cheminons plein ouest, dans des chemins creux, rendus boueux et gras par les récentes pluies, au grand dam de nos chaussures engluées dans cette terre particulièrement amoureuse, traversant la D43 puis le hameau de Sautonel.

Nous pénétrons en Nouvelle Aquitaine pour découvrir le moulin de Campagnac et le magnifique gite de Gary (ancienne demeure des chanoines avec sa halle aux grains) avant de découvrir la délicieuse petite église de Campagnac, ouverte pour la circonstance par un guide local.

Pause-café effectuée, nous descendons la combe avant de couper la D16 et de retourner en Occitanie en traversant le ruisseau l’Escorneboeuf au Moulin de la Plagne.
Remontant le coteau et obliquant plein nord nous retrouvons le ruisseau et entreprenons la montée finale vers les faubourgs du village agrémentée par quelques gouttes de pluie, longeant d’imposants silos à grains, témoins de l’intense et riche activité agricole.

Revenus à notre point de départ pour notre pause méridienne, nous réquisitionnons les bancs pour offrir tout confort à nos organismes fourbus, afin de prendre avec modération les breuvages apéritifs et de déguster nos pique-niques améliorés par diverses productions sucrées.

Ayant abandonné quelques membres, nous entreprenons à 14 le circuit de l’après-midi longeant, sur le tracé d’une ancienne voie ferrée, d’immenses champs labourés, avant de surplomber l’église Saint Julien de la Motte sur la commune voisine de Lacour de Visa.

Cette église, dans son écrin naturel, bordée par le ruisseau de Saint Julien, a été édifiée au XIème siècle, puis remaniée au XIV et XVème siècle. On y accède par un verrou artisanal et on y découvre l’ampleur des travaux à accomplir pour lui redonner son lustre d’antan.

Quittant ce petit havre bucolique, nous regagnons le chemin herbeux, passant devant le hameau de Moulinou avant de faire un léger détour pour admirer le lavoir du Théron. Celui-ci, propriété de la commune qui le fit bâtir en 1880, en pierre de taille, capte l’eau de la source, fait office d’abreuvoir et permettait aux lavandières de battre et rincer le linge, tout en aiguisant leurs langues.

Repassant devant le cimetière, nous nous dirigeons vers la place centrale, pour constater, ô stupeur, la fermeture de la brasserie des Cornières, qui devait accueillir nos gosiers assoiffés.

Ainsi se termine notre escapade en Pays de Serres. La journée fut bien remplie et conforte la devise du pays de Serres « qu’al teni pla per pas creba » (il faut s’accrocher pour ne pas mourir)…

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