9 juin 2021, nocturne à Saint Avit.
Notre première randonnée nocturne, nous amène parcourir les vestiges de l’église de Saint Avit, haut lieu de spiritualité mais aussi de convivialité, sur la commune de Duravel (17 participants (es) pour un parcours de 7,650 kms et un dénivelé cumulé de 172 m).
Nous partons de la place rénovée de la mairie de Duravel après avoir déposé une voiture pique-nique à Saint Avit pour la collation vespérale, direction sud-ouest par le GR 36 sur la voie royale, croisant le chemin d’une magnifique couleuvre que n’a pas aperçu Huguette dont la phobie des serpents n’est pas une légende.
Arrivés sur le plateau, au lieu-dit Mordagne, dévoilant un splendide panorama sur la Basse Vallée du Lot, nous quittons le GR 36 pour obliquer cap nord-ouest vers le lieu-dit « Les Ons », admirant la réhabilitation d’une ancienne ferme, avant d’arriver à « La Taillade » remarquant au passage trois beaux chevaux et l’effondrement du vieux pigeonnier malgré ses étais.
Traversant le CD 58, nous nous dirigeons vers le lieu-dit « Les Grèzes » pour continuer, malgré l’heure tardive, les discussions entreprises lors de nos précédentes randonnées sur ce même circuit avec la propriétaire des lieux et sa pittoresque chèvre.
Arrivés à l’antenne relais téléphonique nous prenons le cap sud-ouest qui nous emmène jusqu’aux vestiges fantomatiques de l’église de Saint Avit.
C’est au pied de cette église champêtre, assis sur ces contreforts que nous effectuons notre pause repas, avec bien entendu le petit plus randovalien, savoir un apéritif frais (merci la voiture suiveuse) et consommé avec modération, agrémenté par la pizza confectionnée par Claudi.
D’après son style, l’église a été construite au XIème siècle, mais les fondations du chœur sont plus anciennes puisque des pierres de taille mérovingiennes y ont été retrouvées.
Le choix du lieu de construction n’est pas dû au hasard. En effet l’église a été construite à côté d’une source guérisseuse et proche d’un carrefour important : un chemin de crête côté est-ouest emprunté par les pèlerins et un chemin nord-sud reliant la forteresse de Pestillac à celle d’Orgueil.
Cette source guérisseuse avait la réputation de rendre les femmes fertiles et surtout de guérir les enfants qui avaient des difficultés pour marcher d’où la présence, sur le corbeau sud de l’arc triomphant, d’une sculpture représentant deux enfants aux jambes atrophiées.
Le crépuscule envahissant les bois, il est temps de prendre le chemin du retour, laissant Huguette conduire avec dextérité la voiture balai, en empruntant le « Cami Romio » et de retrouver le GR 36 que nous suivons jusqu’au bourg de Duravel, le long de ses remparts restaurés avant de rejoindre par une descente abrupte à la lumière des lampes électriques la place de la Mairie, dans les temps imposés par le couvre-feu sanitaire.
A mercredi prochain, pour la randonnée nocturne de Martignac et ses incontournables grillades.