Boucle Villefranche du P. - Loubejac - Lavaur - St Cernin de l’Herm, le 21 février 2021.
Enfin une belle journée ensoleillée ! Pour le retour du soleil, pas moins de 29 randovaliens se présentaient au départ de cette superbe boucle empruntant les chemins de 4 villages différents : Villefranche du Périgord, Loubéjac, Lavaur et Saint Cernin de l’Herm. Le rassemblement se faisait dans la bonne humeur, chacun appréciant de pouvoir à nouveau randonner en groupe, dans le respect des règles sanitaires bien entendu.
C’est parti…Au départ de Villefranche, la rude montée vers les hauteurs du Galinier se présente déjà. Cet effort réveille les organismes et c’est déjà une grande partie des 373 mètres de dénivelé positifs qui sont avalés. Du sommet de ce hameau, un superbe panorama s’ouvre vers la bastide médiévale posée sur son éperon. Nous progressons ensuite vers Lacaze à travers la chataigneraie, avant de redescendre vers la vallée du Gadet, ruisseau qui a donné son nom au hameau que nous traversons. Puis cap vers le bas du village de Lavaur que nous atteignons 3 km plus loin au départ du sentier de la fontaine des 3 évêques.
Ce lieu est connu depuis la nuit des temps. Il marquait dans l’antiquité la limite entre les anciens peuples locaux : les Cadurques (quercynois), les Pétrocores (périgourdins) et les Nitiobroges (agenais). Ces territoires sont devenus par la suite des diocèses, puis des départements Lot, Lot & Garonne et Dordogne. Cet ancien lieu de culte mégalithique se trouve en bordure d’un espace boisé et marécageux, très souvent immergé en temps de pluie. Les évêques de Cahors, Périgueux et Agen ont récemment restauré cette tradition séculaire et depuis 2006 se retrouvent le lundi de Pâques en compagnie des habitants des villages alentours pour des instants consacrés à la religion…et à la gastronomie. Les nombreuses sources, fontaines, un ruisseau et un lavoir ont longtemps servi à satisfaire les besoins des habitants locaux. Même les légendes demeurent vivantes : certains évoquent encore le souvenir des lavandières de nuit, fées maléfiques qui tentent de noyer dans ces espaces humides les malheureux qui les rencontrent ! Bien mis en garde sur ce danger par leur Président, c’est donc avec prudence que le groupe a continué sa progression sur ces magnifiques sentiers. Pas de mauvaise rencontre, mais un plaisir renouvelé de se promener dans cette si belle nature, mise encore plus en valeur par les pluies récentes qui ont remis en en eau nombre de petits ruisseaux tout au long des 4 km de cette vallée…
A présent direction Saint Cernin de l’Herm que nous atteignons vers 12H30, heure idéale pour notre pause méridienne et son pique-nique que nous prenons près de l’église. Le nom du village fondé au 13ème siècle se réfère à saint Saturnin, évêque de Toulouse au IIIe siècle. La seconde partie du nom correspond à l’occitan « èrm » signifiant « lande, lieu inculte ». Après ces moments de repos et de calme appréciés par tous , le groupe se remet en marche pour la dernière étape longue de 6 km avec l’objectif final : le retour à Villefranche du Périgord que nous atteindrons 2 heures plus tard après avoir emprunté là encore de superbes chemins peu fréquentés. Mais au terme de ce circuit de 17 km comment ne pas résister à l’envie de s’accorder encore quelques moments de flânerie dans le bourg de Villefranche du Périgord, bastide française fondée en 1261 par Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis. En 1463, par ses lettres patentes, le roi Louis XI confirma les anciens privilèges octroyés par ses prédécesseurs, de sorte que soit bien restaurée la ville détruite et affaiblie à cause de la guerre de Cent Ans. L’architecture typique de l’époque subsiste à travers les arcades de la place (ancien haut lieu templier), sa majestueuse halle, ses rues parallèles se croisant en angle droit, et nombres de maisons anciennes en tout point remarquables.
Après cette dernière pause historique, il était temps de reprendre le chemin du retour pour Puy l’Evêque, après avoir bien profité de cette bien belle journée, sur ces si beaux chemins qui parcourent une nature qui tente de se débarrasser des dernières traces de l’hiver.