Ferrières, le 11 février 2021.
La randonnée prévue ce jeudi matin à Floressas a dû être déprogrammée : en effet, après les récentes pluies diluviennes, certains des chemins se sont transformés en torrents !
Mais nous avons été « sauvés des eaux » par nos irremplaçables guides et dénicheurs de circuits, Marie-Hélène et Philippe, qui nous ont proposé un parcours à Ferrières, tout près de Floressas.
Nous nous sommes donc retrouvés à 19 pour une marche de 10 km sur le plateau, sans difficulté, et sur des chemins « carrossables ». Cependant, nous avons pu constater à quel point les terres sont détrempées, gorgées d’eau, avec des champs transformés en lac, reflétant un ciel devenu bleu au fur et à mesure de notre déambulation, alors qu’au départ nous étions sous la brume.
Le long du sentier, des cyclamens sauvages nous ont rappelé que le printemps arrive à grands pas !
Quant au bon pas de nos randonneurs du jour, il nous a permis de boucler cette belle balade en 3h, en passant peu avant l’arrivée devant la maison de Francis MARATUECH. Poète occitan né à Sérignac en 1853 (mort en 1908), il prit sous son aile son jeune voisin de Floressas, le poète Paul FROMENT. Francis Maratuech a raconté, comment il fit la conquête de cet adolescent timide et un peu ombrageux, sa joie de le voir arriver chaque soir dans le négligé de sa tenue de travail et les bonnes veillées littéraires, sous le manteau d’aïeule de la vaste cheminée, où on lisait en commun quelques pages à la lueur économique du calel. Ce qu’il faut noter, c’est l’influence des plus heureuses qu’exerça Maratuech, homme de goût autant que de cœur, sur le développement du jeune Paul Froment (1875 – 1898). Il fut des premiers à comprendre le poète et à l’encourager. Leur amitié ne se démentit jamais et, après avoir mis à Flous de Primo une préface étincelante, Maratuech fut en quelque sorte l’exécuteur testamentaire de Froment et donna à la Revue de France et au Feu Follet les derniers poèmes que nous connaissions de lui.
Une très agréable randonnée, dont nous remercions Marie-Hélène et Philippe.