Séjour à Sare, jour 5 - dimanche.

Ce jour s’annonce très ensoleillé et chacun peut organiser sa journée comme il le souhaite : certains vont choisir de rester à Sare le matin pour assister à la messe, alors que d’autres vont randonner.

Les treize randonneurs ne souhaitent pas faire trop de dénivelé et Philippe propose une randonnée avec un départ depuis le col de Lizarrieta (441m) sur une partie du circuit des palombières.
Le tronçon que nous empruntons ne présente pas de difficulté particulière étant sur la crête frontalière entre Sare et Etxalar mais il nous fait découvrir des palombières anciennes, témoins d’une pratique immémoriale de la chasse à la palombe : la chasse à pantières.
Une volée de palombes se dirige vers le sud à grande hauteur. Les vigiles depuis les tours de guet lancent les palettes (en bois et peintes en blanc) en-dessous de la volée lui faisant croire qu’elle est attaquée par des rapaces. De ce fait elle redescend fortement pour se protéger. Puis apercevant la vallée à ras de la cime des arbres, la volée remonte jusqu’à rencontrer les pantières qui sont d’immenses filets tendus verticalement et beaucoup de palombes se font emprisonner dedans. Toutes ne tomberont pas dans le piège, mais seront visées par les chasseurs cachés derrière leurs abris…

Au cours de ces 4km, nous pouvons admirer un paysage grandiose : côtoyant la Rhune, les très beaux massifs de l’Ibanteli et de l’Atxuria. Les bornes frontières rencontrées sur notre parcours nous indiquent que nous oscillons entre les deux pays. De nombreux hêtres majestueux se dressent au milieu des fougères et nous apportent un peu d’ombre bien appréciée. Nous refaisons le trajet en sens inverse et pique-niquons au col.

L’autre groupe assiste à la messe qui a lieu dans la belle église Saint-Martin, qui date du XIIème siècle. De l’extérieur, elle est majestueuse, avec sa tour à cinq étages, et à l’intérieur, il y a trois étages de galeries en chêne sculpté avec des balustres en bois tourné. Nous trouvons place au second étage, tout près de l’orchestre et de l’orgue qui vont accompagner le chœur des fidèles. L’essentiel de la liturgie, ainsi que les chants seront donnés en langue basque. Une forte impression de cohésion et de ferveur émane de cette cérémonie qui nous a vraiment mis en présence de « l’âme basque ». Nous serions volontiers restés plus longtemps pour profiter de ce moment privilégié où musique et chant nous ont ravis.
Lorsque nous sortons de l’église, la chaleur est déjà là, ainsi que la foule venue assister aux différentes animations de cette journée de fête qui promet d’être particulièrement trépidante.
Certains d’entre nous vont rester dans le village, pendant que d’autres prennent la route de Lizarrieta pour rejoindre le groupe des marcheurs. A peine arrivés, nous les trouvons sur le chemin, revenant d’une longue balade sur le chemin des palombières. Philippe accepte de revenir sur ses pas pour conduire les nouveaux venus jusqu’à une magnifique palombière en pierre. Après un rapide aller-et-retour, nous retrouvons le reste du groupe avec lequel nous partageons le pique-nique.
Pour l’après-midi, certains redescendent vers Sare pour profiter de la fête pendant que d’autres décident de faire l’ascension du pic Ibanteli, en partant des ventas installées au pied du col à 450m. Le pic culmine à 698m, le dénivelé est donc modeste et nous parcourons la distance sans difficulté, malgré la chaleur prononcée . . .
Après des rafraîchissements mérités, et une part de « tortilla » particulièrement goûteuse, nous retournons vers Sare pour être à 16h30 sur la place du village où tout le groupe doit se retrouver pour assister à la suite des festivités.
Nous occupons une grande table où l’on peut boire quelques rafraîchissements et assister au premier défilé un peu loufoque de jeunes déguisés en cochons noirs sortant d’une camionnette ! Peu de temps après ils sont suivis de bergers basques portant sur les reins d’énormes cloches retentissantes.
Puis arrivent les « chars » transportant de joyeux lurons au milieu de la foule.
Notre groupe attend patiemment le jeu de force basque, mais le programme ayant pris du retard, il n’a malheureusement pas pu y assister.
Cependant un moment de convivialité offert par Rando Val nous attend au VVF afin de fêter la fin de notre séjour très réussi et dont chacun gardera un excellent souvenir !
Notre dernière journée de demain nous fera découvrir quelques villages alentour et nous vous la raconterons très vite !

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