séjour AUBRAC - jour 2 - 11 septembre 2022.
Ce matin le thermomètre de la voiture qui indiquait 6° au moment du départ de la rando de 19,5 kms nous rappelle que nous côtoyons les 1000 mètres d’altitude… mais le ciel est d’un bleu azur et nous promet une magnifique journée.
Nous partons de la place du taureau à Laguiole et rapidement nous quittons cette petite bourgade connue pour ses couteaux fabriqués depuis le XIXème siècle. Durant tout notre parcours nous la capterons dans notre objectif à plusieurs reprises avec ses différentes facettes et ses jolis toits de lauzes. A l’horizon se dessinent le Plomb du Cantal et le Puy Mary…
En fin de matinée après avoir traversé le hameau de Giscard, nous arrivons au hameau du Bousquet où le château (XIVème siècle) du même nom est certainement la plus puissante et la plus belle des forteresses féodales du Rouergue. Il est situé sur le chemin de Saint-Jacques du Puy à Conques déjà emprunté par les pèlerins du Moyen-Âge. Ceci fait dire que ce château aurait pu être construit par les Hospitaliers.
Après un pique-nique réconfortant nos 19 randonneurs reprennent leur route et découvrent le très joli village de Soulages Bonneval dont l’église, magnifiquement conservée, surplombe ce village.
La chaleur s’intensifie… et les nombreux passages à l’ombre des hêtres ou des charmes nous permettent un léger rafraîchissement !
Nous nous rapprochons de Laguiole mais la fin du parcours nous demande un dernier effort puisqu’il nous faut remonter pour rejoindre le centre du bourg.
Cette très belle journée qui vient de s’achever nous a fait découvrir un paysage différent de celui de la veille mais tout aussi beau !
Nous nous préparons déjà à la journée de demain qui nous réserve encore des surprises que nous allons vous faire découvrir très rapidement !
Circuit court :
Pour cette deuxième journée dans cette magnifique région, à la grande diversité du relief, qu’est l’Aubrac, nous avons choisi "le circuit du château de Bousquet", randonnée supposée relativement douce dans l’Aveyron avec très peu de dénivelé (184 m + / 184 m -) et sur une distance de 8 km.
Nous avons réuni un groupe de 16 participants répartis dans 4 voitures et hop ! direction St Rémy.
Et là, un grand merci à Andrée pour la justesse des explications sur le trajet, tout y était indiqué, nous ne pouvions pas nous tromper !
Nous avons débuté notre périple sous un soleil qui promettait déjà d’être bien actif dans la matinée, il n’était que 9 :30.
La traversée du village fut furtive, après quelques recherches du sentier tant espéré (" ça doit être par ici, mais non, mais si il est indiqué sur mon tracé, moi, je le devine par-là etc....!) : il n’y a donc bien sûr, pas de marquage !
Cette indécision nous a fait perdre une participante dont la hantise était, qu’à la fin, la longueur de la rando soit triplée !! Nous sommes dorénavant plus que 15 !
Finalement nous commençons par le chemin vicinal, en pente douce sur macadam, qui nous mène sur un sentier de pierres, magnifiquement abrité par de vieux chênes, mais dont le dénivelé positif nous a donné quelques suées. Il était parcouru par de grosses racines qui faisaient presque office de marches et nous avons vite réalisé que les habitués de ce genre de parcours "à handicap" étaient les cyclistes !
Au bout de cette montée qui n’en finissait pas, il nous fallait nous désaltérer et souffler !
Mais nous devons rester sur ce beau chemin caillouteux, sinueux, en petite descente qui nous fait longer d’immenses champs occupés par de si belles vaches dont les yeux maquillés nous fixent effrontément et dont les cornes pointées vers nous, les rendent si attachantes.
Pour atteindre le lieu-dit, le Bergounhoux, il nous a fallu passer le petit riu Magnagnou, en empruntant ce fabuleux chemin tapissé d’herbes verte, couleur dont nous avons complètement oublié les nuances depuis la canicule et qui nous mena au hameau de Lindières.
Il faut dire que le GPS nous a bien aidé dans le choix de notre parcours car la signalisation est vraiment en état de désolation dans cette région, c’est à dire néante !
Mais, oh ! miracle, depuis que nous avons passé le hameau de Giscard et son magnifique gîte, voilà que les signes jaunes de marquage sont apparus : y aurait-il un lien de cause à effet ?
Ouf ! nous amorçons une très belle descente sur tapis de feuilles mortes, bordée de charmes et de hêtres, en courbes à droite, à gauche toujours en longeant les immenses champs et nos amies les vaches toujours aussi indifférentes à notre passage.
Nous ne nous lassons pas de ce paysage aussi varié qui pour la première fois nous fait traverser une pinéde mais que ça sent bon le pin !!
Cette petite descente toute en douceur nous dirige droit sur le village Le Bouquet et son château.
Mais pour atteindre ce lieu, il a fallu pour certains, redoubler de stratégie en empruntant ce cours raidillon comme une ascension, un soi-disant raccourci de 20 mètres mais c’est l’épreuve que tout le monde redoute tellement elle est abrupte !
Nous traversons le village et nous ne pouvons qu’admirer depuis ses grilles, ce robuste château Le Bousquet à défaut de ne pouvoir le visiter.
Près de ce monument, une aire de pique-nique, nous en profitons pour papoter, snacker et se désaltérer mais les cloches de l’église sonnent et nous rappellent qu’il est déjà midi : temps de reprendre notre chemin et il nous faut atteindre le lac de Galens. C"est un lac de barrage du plateau de l’Aubrac (Rouergue) situé sur la commune de Soulages.Bonneval et alimenté par la Selves. C’est un lac de plaine aux berges en pentes douces à vocation hydroélectrique et de loisirs.
Nous regagnons St Rémi, nous contournons le château sur 3km en empruntant un étroit chemin bordé de chaque côté de grosses pierres recouvertes de mousse et abrité par d’épais feuillages.
Ravis de reprendre nos voitures et d’atteindre notre lieu pour un déjeuner bien mérité car il faut le dire nos gambettes affichent déjà 11km d’exercice.
Bien installés sur une berge, nous attendons cinq personnes supplémentaires qui se sont ajoutées au groupe pour notre plus grand plaisir. Nous démarrions notre deuxième partie de notre randonnée "circuit du château de Bousquet" qui consiste à faire le tour du lac.
La chaleur se faisait intense et heureusement que la plupart du circuit était abrité soit par un épais feuillage, soit par une magnifique et vaste forêt de charme. Mais comme il est plaisant de fouler cette belle herbe verte et épaisse avant d’affronter cet étroit sentier escarpé qui longe les bords du lac sous une forêt de frènes et jonché de grosses racines qui nous rappellent à la vigilance.
Petite trouée dans le feuillage et que voit-on au loin, bien en hauteur et dissimulé en partie par de hauts arbres ?
Le Château (Castèl) de La Gardelle
Petit donjon carré avec mâchicoulis, à 2500 m de Soulages. La famille de la Gardelle occupa le château du XIVe au XVIIe siècle. Le dernier seigneur, Claude, fut condamné à la roue pour le meurtre de Pierre de Viguier d’Espeyrac et sa terre confisquée fut attribuée à Jean du Cambon, baron de Roussi et resta dans sa famille jusqu’à la Révolution. La justice et les droits seigneuriaux relevaient anciennement du comte de Rodez. En 1413, Bernard d’Armagnac les céda à Pierre Brenguier de Laguiole. Chapelle domestique dans une tour...
Nous n’en pouvons plus, une estimation kilométrique sous-évaluée, une température qui augmente : je dirais que 1/3 du groupe baisse les bras, pose les sacs sur une plage du lac et implore une aide.
Nous reviendrons les chercher en voiture.
Et oui, sans s’en rendre compte, nous avons fait presque 19 km au lieu des 12 km proposés ! Mais que cette journée a été plaisante !
Merci aux organisateurs et merci à toi Andrée pour ton sérieux et à la justesse de tes explications, ce qui a donné une autre dimension à ce séjour.